Ensemble d’oscillateurs
Photo Credit: David Piazza

Ensemble d’oscillateurs

live@CIRMMT présente un concert avec des créations des compositeur·rice·s Nicolas Bernier, Pierre-Luc Lecours, Nicola Giannini et Gabriela Hébert

Créé en 2016 à l'Université de Montréal par Nicolas Bernier, Ensemble d'oscillateurs est à la fois un projet de recherche-création et un projet pédagogique. Voué à la création d'un répertoire pour 10 interprètes en musique électronique, le projet était initialement pensé comme un espace de réflexion et d'action autour de la musicalisation et de la performativité de l'onde sinusoïdale. Le projet est conséquemment un terrain de recherche sur l'écriture du son électronique, ayant développé son propre code et système de lecture de partition. Jouant sur un orchestre de générateur d'ondes sinusoïdale pendant ses six premières années d'activités, l'ensemble s'est doté en 2023 de synthétiseurs permettant la création d'un nouveau type de répertoire. Ce soir, l'ensemble présente les quatre premières pièces composées sur ce nouvel instrumentarium. Depuis sa création, l'ensemble a participé à plusieurs festival (Mutek, Akousma), a collaboré avec plus d'une vingtaine d'artiste·s et a sortir 5 disques, dont une trilogie sur étiquette LINE, le dernier reprenant des pièces de Else Marie Pade et Pauline Oliveros. Le projet a également ouvert la voix au projet de recherche « Vers une esthétique de l’ondes sinusoïdale ».

Ce soir, nous profitons également de l’occasion pour lancé le disque Structures et formes d’ondes sur la nouvelle étiquette Label formes•ondes.

Plus d'informations: Projet sinusoïdale du Laboratoire formes•ondes, et la page web de l'ensemble.

L’ensemble remercie le FRQ-SC, l’Université de Montréal, le CIRMMT et l’ensemble des artistes, étudiant·e·s. et chercheur·euse·s qui ont collaborés de près ou de loin.

Réservation de billets

Les réservations pour cet événement sont terminées.

Si vous souhaitez y assister, vous pouvez vous présenter 10 minutes à l'avance et vous serez admis s'il reste des places.

Pour les étudiant·e·s du CIRMMT qui souhaitent que leur présence soit prise en compte pour l'attribution des prix, veuillez réserver votre place.

Nous vous invitons à partager cet événement via Facebook, dès que le lien sera disponible.

Programme

Gabriela Hébert: Traductions (2023)

Performance d'art vivant augmentée - temps-réel

durée: 11'

Traductions est une polysémie des sens. Une quête de compréhension, une quête de communication. Qu’un langage soit universel ou propre à son expérience, c’est une tentative, un reflet d’une interprétation.

Nicolas Bernier: Transfert (2023)

Pour 10 synthétiseurs analogique

durée: 9'15"

Le cycle Transfert dont le disque est lancé ce soir sur étiquette Label formes•ondes, regroupe une série de pièces composées entre 2016 et 2023. Les pièces reposent toutes sur une même structure de base, mais chacune avec une orchestration (parfois diamétralement) différente : de l’onde sinusoïdale analogique aux denses synthétiseurs numériques ou au 10 synthétiseurs numériques tels que présenté ce soir. Par incidence, le cycle travaille sur les relations d’interdépendance entre la forme et la matière. Le disque est accompagné d’un texte publié à la Librairie formes•ondes qui explique plus en profondeur le processus de création et le dialogue qu’ont entretenu le compositeur, la forme et la matière tout au long de ce cycle.

Pierre-Luc Lecours: Poussière de soleil (2023)

Pour 10 synthétiseurs analogique

durée: 8'30

Poussière de soleil est une pièce écrite en hommage à la peinture portant le même nom de l’artiste Jean-Paul Riopelle. Cette pièce a eu comme point de départ trois enregistrements effectués à partir de mon synthétiseur modulaire. Ces enregistrements ont ensuite été séparés en 10 voix pouvant être jouées par l’ensemble.

Nicola Giannini: La vent qui hurle (2023)

Pour 10 synthétiseurs analogique, plaques de métal et spatialisation sonore

durée: 14'

Le vent fait vibrer et résonner les matériaux qu'il rencontre, et lorsque sa vitesse est particulièrement élevée, les sons créés peuvent ressembler à des hurlements. Ceci est le vent qui hurle. Avec cette pièce, j'ai voulu évoquer ce phénomène immersif spatial imprévisible et ses caractéristiques sonores. L'idée, comme dans mes autres œuvres, est de questionner et de souligner la tension entre le désir de contrôle des humain·e·s et l'imprévisibilité de la nature. Avec cette pièce, j'ai décidé d'étudier la relation entre la spatialisation obtenue avec des sons acoustiques et celle obtenue avec des haut-parleurs. J'ai également exploré des techniques de composition qui relient la synthèse analogue semi-modulaire à la spatialisation du son. La création de cette pièce a été l'occasion de réfléchir au rituel du concert à travers la position et les mouvements des interprètes, en essayant de diminuer la distance entre les musicien·ne·s et le public et de favoriser une sensation d'immersion. J'ai également essayé d'évoquer un sentiment de communauté, de confiance et d'entraide. Par exemple, les synthétiseurs sont souvent connectés ensemble et les actions d'un.e interprète peuvent affecter le son créé par les autres. En outre, en raison des changements de position, certains interprètes préparent les patchs des synthétiseurs qui seront joués par d'autres musicien·ne·s.

Biographies

Gabriela Hébert

Gabriela Hébert
Gabriela Hébert

Gabriela Hébert est une artiste multidisciplinaire qui manipule différents concepts et les transpose sous une variété de formes. Dans son approche expérimentale, elle exploite ce que la technologie a apporté au monde des arts, sans perdre la touche humaine, afin de maintenir un équilibre entre l’analogique et le digital, le vivant et le numérique. Elle se spécialise principalement dans l'installation sonore et les performances en temps-réel, plongeant les spectateurs dans une expérience audio-immersive. // Son parcours artistique diversifié l'a conduite à explorer de nombreux domaines de l’art, notamment le design sonore, la scénographie, l'installation, la musique visuelle, la réalité virtuelle, la danse et la conceptualisation du vêtement. Parmi ses réalisations figurent son installation sonore “COEXISTENCE” pour la "vitrine sonore" à la Sporobole (2023), performance méditative à FieldTest.002 (2022), plusieurs bandes sonores de défilés de mode pour PROCESSVISUAL présentées à la Société des Arts Technologiques (2019) et Reset/ Toronto-Fashion-week (2019) et sa réalité virtuelle “paradoxes&perceptions” pour le Festival SOIR (2018).

Nicolas Bernier

Nicolas Bernier, Photo Credit © Bernier-Gardner
Nicolas Bernier, Photo Credit © Bernier-Gardner

Le travail de Nicolas Bernier est ancré dans le sonore. Au centre de ses recherches se trouvent plus spécifiquement des questionnements sur la performativité du son électronique, un travail nourrit par le dialogue avec les arts visuels, la danse, la littérature, la photographie, l’image en mouvement, le design et le théâtre. Au sein de cet éclectisme demeure une constante : la recherche d’un équilibre entre cérébralité et sensualité ainsi qu’entre matières organiques et traitements numériques. Son travail s’est mérité un Golden Nica au Prix Ars Electronica 2013 (Autriche), l’une des plus hautes distinctions dans le monde des arts numériques. Professeur au secteur des musiques numériques de l’Université de Montréal, il a démarré en 2016 Ensemble d'oscillateurs comme projet artistique et pédagogique permettant la création d’un répertoire pour ensemble de musique électronique.

Pierre-Luc Lecours

Pierre-Luc Lecours, Photo Credit © Elaine Louw Graham
Pierre-Luc Lecours, Photo Credit © Elaine Louw Graham

Pierre-Luc Lecours est un compositeur, artiste sonore et vidéo. Son travail se caractérise par une recherche d’expressivité au sein d’œuvres explorant une corrélation entre la forme, le format et le contenu, c’est-à-dire entre la manière de présenter un matériau, son articulation et sa signification. Il s’inspire autant des courants de musique contemporaine instrumentale et électroacoustique que de la musique électronique et expérimentale. Ses performances mettent en scène des instruments électroniques combinés à une instrumentation traditionnelle et une écriture musicale annotée. Doctorant à l'Université de Montréal, il s’intéresse à l’interprétation de la musique électronique, au décloisonnement des pratiques musicales contemporaines, au dialogue entre différentes cultures et héritages musicaux. Ses œuvres sont régulièrement primées et présentées dans plusieurs festivals internationaux, dont Akousma (Québec), BIAN (Québec), Biennale Némo (France), Currents New Media (ÉU), INSCAPE (Corée du Sud), Futura (France), Muslab (Mexique), MUTEK (Québec), MUTEK (Barcelone), Next (Slovaquie), Résonances électriques (France), Seeing Sound (RU) et Vision of Future (ÉU).

Nicola Giannini

Nicola Giannini, Photo Credit © Louis Cummins
Nicola Giannini, Photo Credit © Louis Cummins

Nicola Giannini est un artiste sonore et un compositeur de musique électroacoustique qui vit à Montréal, Canada. Sa pratique est axée sur la musique immersive, à la fois performée et acousmatique. Ses œuvres ont été présentées en Europe, en Amérique du Nord, en Amérique du Sud et en Australie. Il a reçu le premier prix au concours JTTP 2019 organisé par la Communauté électroacoustique canadienne, le Prix du public, le Prix Micheline-Coulombe-Saint-Marcoux, à AKOUSMAtique, le concours de composition de musique immersive multicanale organisé par Akousma (Canada) et une mention honorable au XIIe concours de la Fundación Destellos (Argentine). Originaire d'Italie, Nicola est doctorant à l'Université de Montréal, sous la direction de Robert Normandeau, où il est également assistant de recherche au Groupe de recherche en immersion spatiale (GRIS) et chargé de cours.